Ode au lâcher prise
Quel bonheur de reprendre l’écriture, après cette pause de presque deux ans d’aventures.
Voici une lettre de motivation sous couvert d’intention, pour un travail interminable qui ne me rendra jamais minable.
C’est un aveu au contrôle et à l’addiction, qui m’ont mené tous deux vers peut être trop d’ambition.
Pour commencer en étant franc, je n’ai jamais adhéré au coaching, peut être par peur d’aller me confronter à moi même sur le ring.
Rentrons dans le sujet puisqu’on y est, qu’ai-je envie de travailler, au plus profond de mon être vertébré.
Je suis enfermé dans une quête de réussite, qui conditionne de manière illicite, ma liberté à vivre pleinement, ce que j’aspire dans le présent.
Pour ne pas réécrire la source de ces schémas passés je renverrai donc à Lapin Parfait. Tout comme j’enverrai au Plongeon pour l’avenance de mes prises de conscience.
Je vis depuis 30 ans avec le traumatisme de l’échec, à répéter une situation imaginée, où je ne me retrouverai plus qu’avec mon anxiété.
Du coup s’est installé le besoin d’avoir de l’argent, évolué peu à peu dans ma capacité à me libérer du temps.
J’ai travaillé donc comme un acharné, histoire d’obtenir tout ce que je voulais, mais surement désaligné dans ma fréquence, je me suis souvent retrouvé en latence. Prêt à sauter vers l’inconnu pour aller chercher l’aventure d’après, déchu.
Ne pas réussir m’a tellement affecté, que j’ai vraiment eu du mal à m’aimer. J’ai donc utilisé mon manque de confiance, ainsi que le sentiment d’infériorité, comme armes pour me rabaisser.
Tout cela se traduit par mon incapacité à dire non, pour faire plaisir autour et ne pas me sentir rejeté, je me suis retrouvé dans tant de situations indésirées.
Mais attendez, tout cela n’est rien, comparé à cette addiction répétée, le travail acharné qui me fait me sentir exister.
Du coup imaginez cet aventurier opprimé, rêvant d’aller traverser des montagnes ou plus simplement d’aller skier à la Plagne, même si cette dernière est encore compliquée car l’argent au milieu vient toujours s’immiscer.
Prenons des choses plus faciles, comme faire du yoga et du sport plus souvent, prendre du temps pour lire posément, ou juste méditer calmement.
Sauf que tout ça est dicté par ce besoin d’exister, la réussite tenez-vous bien j’ai nommé, qui m’empêche de lâcher prise dans ce besoin de vouloir tout contrôler.
Du coup la médiation et le sport orchestrées, parfaitement exécutées dans le but d’être mieux préparer dans cette quête certaine dévoilée : le travail perfectionné pour la réussite espérée.
Je renvoie donc à l’écart tout ce dont je rêve à plus tard, me faisant croire que je pourrai y accéder, après une réussite bien méritée.
Le risque étant derrière tout ça, de vivre une vie monotone. Ce n’est pas le cas ! Prenez plutôt une vie pleine de regret, à courir derrière un but hors de portée : courir jusqu’à s’essouffler, pour enfin s’offrir le bonheur, de faire des choses alors qu’il n’en est plus l’heure.
Mais comment est-il conscient de tout ça, capable de résumer si bien ses tracas, tout en restant embourbé sans éclats. Faudrait-il un miracle divin calmer ses pulsions de terrien ?!
Cette dernière fut une blague inespérée, dans mon écriture fluidifiée, pour ajouter une touche humoristique, afin que tout ceci soit satirique.
Pour en revenir à tout ça, en prendre conscience c’est bien le premier pas, et comme vous pouvez le constaté, j’ai déjà fait un bon tour de quartier.
J’avance dans ma quête et mon chemin de vie, me détachant de cette addiction en sonnant l’hallali. Je sais que le lâcher prise n’est pas loin, puisque je peux le caresser le matin.