Sabotage
Dès le premier jour nous nous le déclarâmes,
De l’auto sabotage nous étions de fines lames.
Bien conscients de nos capacités respectives,
Dû à notre passé de relations affectives.
Mais grâce à ce coup de foudre de l’univers,
Et une communication sur notre passé hors pair,
Nous anticipâmes pour ne pas répéter l’affaire.
S’en suit un début de relation fusionnelle,
Agréable et intense comme de la mirabelle.
Tout était trop beau pour être vrai,
Nos fines lames se sont mises à plancher.
La première en pleine reconversion,
Faisait sur elle un travail très profond.
Le deuxième, un être passionné,
Cherchait toujours à vouloir scintiller.
Et de là commença l’apostrophe,
Pour finalement finir en catastrophe.
La première se mettait en retrait,
Pour ne pas vouloir créer d’anxiété.
Pensant que tout devait être douleur,
Elle se remit en question pendant des heures.
Le deuxième impliqua la famille,
Pensant bien faire pour assurer l’idylle.
Se laissant dépasser par ses projets,
Il délaissa bien trop sa dulcinée.
Il se créa du stress inécessaire,
Elle répondit avec son savoir-faire.
Tenter de l’hypnotiser ne lui suffira pas,
Elle n’osa même plus dire que ça n’allait pas.
Et dans ce silence commença le fracas,
D’une relation belle comme Shisha.
- Chat déesse résidant au Camas -
Nos fines lames sabotaient ce voyage.
L’une murmurant à peine ses envies de partage,
L’autre se noyant, ailleurs, en autopilotage,
N’écoutait pas ses appels de détresses volages.
Au lieu de taper dans la fourmilière,
S’en suit une longue descente aux enfers,
Qui n’était certainement pas nécessaire.
L’accumulation la fit exploser,
Pendant que l’autre hypnotisé,
Ne vit point s’éloigner sa bien-aimée.
Fichtre quelle erreur grossière,
Quand tout ce qu’il s’agissait de faire,
Était de cultiver cet Amour si sincère.
Le sabotage était acté.
Le jour de noël il nous a terrassé,
Même sa voiture n’y a pas résisté.
S’en suit alors un difficile réveil,
Rempli de questions existentielles.
Il prit toute la faute sur ses épaules,
Sonné par ce retournement de boussole.
Les deux tourtereaux discutèrent,
De ce poème à la fin si amère.
Après tout rien n’était cassé,
Juste une communication bien sabotée.
Tout était évidemment rattrapable,
Il suffisait de s’assoir autour d’une table.
Et dans un élan de sincérité,
Ils se sont dit en toute honnêteté,
À deux, nous allons enfin nous retrouver.
Leurs Cœurs s’étaient reconnectés,
Ils allaient récupérer leur légèreté.
C’était sans compter la Raison,
Le troisième mousquetaire fit son apparition,
Et mis un coup de grâce à cette décision.
Le sabotage était terminé.
La première se mise en retrait,
Le deuxième complètement désemparé,
Se mit à travailler pour ne plus jamais saboter.
La morale de cette histoire,
Pour terminer ces déboires,
Est que le sabotage est un effet miroir,
Et la communication celle qui permet d’y voir,
Quand on se noie sans même le concevoir.